Ce n’est jamais facile de s’imposer à Valréas. La chaleur, les jeux parfois difficiles à déchiffrer et la qualité du plateau font de l’épreuve de l’Enclave des Papes l’un des concours de l’été que tous les meilleurs sont fiers de remporter.
L’édition 2023 n’a pas dérogé à la règle, avec nombre de favoris au tapis dès samedi (Bezandry, Gire, Cocciolo, Tessier, Fournié, Foyot, Gayraud, Tyson Molinas, Henri Lacroix et bien d’autres), et des huitièmes de finale qui épargnaient relativement les grosses cylindrées encore présentes à ce stade de la compétition. Rien d’étonnant donc, à voir de gros chocs en quart de finale : Solana/Rocamora/Saint-Machin perdaient contre Herlemann, Bonetto disposait de Cano/Dubois/Cortes, Bauer battait Molinas/Navarro/Tierno et Maurel prenait le meilleur sur Goulet/Lahcheb/Meiss.
La première demi-finale,placée sous le signe de la jeunesse avec l’affrontement entre Dawson Herlemann et Bonetto, tournait en faveur de ce dernier malgré une bonne partie du cadet de Rumilly, bien épaulé par Dallau et Kasbarian. De l’autre côté, Maurel venait à bout, après une belle partie, de Bauer, Bauer et Prudhomme.
On attendait du grand Bonetto dans cette finale, mais si le champion de France débutait bien, il était contré d’emblée par un très bon Gino Deslys, avant de peiner à fournir son niveau de jeu habituel. La partie s’équilibrait pourtant avec l’arrivée au poste de tireur de Pierre Lucchesi, exceptionnel tout au long de la finale, mais l’excellent appoint de Pierre Maurel et la régularité de Delahaye faisait constamment, malgré un Pierre Helfrid très bon lui aussi sur ses entames, pencher la balance du côté du colosse du Tarn-et-Garonne. On assistait bien à un ou deux tours de magie de Bonetto, mais la messe finissait bientôt par être dite : Delahaye, Deslys et Maurel pouvaient bientôt brandir, sous les énormes platanes de Valréas, le trophée du Supranational.
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